Fleuristes-restaurants, librairies-cavistes ou salons de thé-brocantes-crêperie-théâtre... Les lieux à combinaison multiple se propagent. Si les grandes enseignes (Celio et son restaurant, la Fnac et ses cafés...) ont depuis un moment appliqué la notion de «mixité», transformant leurs sites en «lieux de vie», les plus innovants restent les indépendants : parce qu'ils n'ont pas pu choisir entre deux activités, parce que leur passion revêt plusieurs facettes ou, plus prosaïquement, parce que diversifier, c'est aussi minimiser les risques.
Coiffure et brocante
Dans la devanture, les ringardissimes photos noir et blanc de coupes de cheveux sur mannequins souriants sont planquées entre deux Zippo. Juste à côté de la vasque à shampooing encore humide, une lampe en fer forgée des années 30 et une collection de cannes à mouche Hardy en bambou. A vendre. Tout comme la boîte à hameçons, la mappemonde et le jeu de backgammon. Entre une permanente et un effilage, Tran et José tiennent brocante et descendent par l'escalier à balustres vers la cave où s'empilent les trouvailles de brocante, boîtes à cirage, ouvrages sur la chasse, articles de bureaux...
«La côte californienne et l'Angleterre ont depuis longtemps développé ces lieux mixtes, explique Francis Lambert, le propriétaire du lieu. J'y ai vu des coiffeurs-antiquités, des salons de thé-spécialistes des pipes de collection, des fumoirs-boutiques de déco... Passionné de pêche à la mouche, j'avais à l'origine créé un magasin d'articles d