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Libération
Critique

Lété des vieux jouets

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publié le 12 avril 2002 à 23h00

On l'a d'abord connu à travers Mathias et Nathalie, duo qu'elle anima dix ans avec Mathias Robert, son ancien copain.ÊNathalie Lété assemblait avec lui d'étranges installations expressionnistes en carton, décors qui ornaient les vitrines de la Boutique Absinthe. «On avait fini par dessiner de la même façon ; j'ai eu besoin de retrouver mes marques. Je me suis mise à croquer d'après nature de vieux jouets en fer, de vieilles peluches. Mon imaginaire est lié à des souvenirs d'enfance. Si on me demande de dessiner la ville, cela ressemblera à un jeu de cubes. Dessiner un gosse sur un skate, ça me fait chier, je préfère le petit chaperon rouge.»

L'aventure solo de Nathalie Lété débute avec des cartes postales peinturlurées à la va-vite de poussins en peluche et de lapins Frenchie coiffés d'un béret basque. Des portraits naïfs, un brin grinçants. «Mes dessins amusent les enfants, et perturbent les parents.»

Nathalie Lété sérigraphie aussi ses motifs sur des tee-shirts. Pas tout à fait styliste, pas uniquement illustratrice, franchement artiste, Nathalie Lété publie Bric-à-brac, ouvrage sur son travail. Elle présente également ses céramiques et ses peintures fixées sous verres chez L'Eclaireur et expose son univers chez Facteur Céleste. On y retrouve ses étoles façon renard des vieilles dames, mais tricotées dans des lainages vifs.

Son grand succès, un doudou en bout de laine au visage brodé à gros point est devenu un classique que s'arrachent les adultes. «Il y en a des mignons et d