La scène se reproduit souvent quand on débarque dans une Fnac, un Virgin, ou chez n'importe quel vendeur de disques dégageant un peu de volume (de ventes). On descend l'escalier (Fnac Bastille) ou on le monte (Virgin Megastore), tandis que les yeux balaient au radar la zone de chalandise, distraitement et méticuleusement, prêt à traiter la cible potentielle. A l'instar des librairies où trône parfois un îlot «spécial télévision» (Jean d'Ormesson, Daniel Picouly, Jean d'Ormesson), les premières piles de disques exposées avec PLV outrageuse sont évidemment constituées des meilleures ventes, les hits, les tops. Les noms défilent derrière les petits cartons bleus de la Fnac, par exemple : Indochine, Sandrine François, Marc Lavoine, Fat Joe, Shakira, etc. Les inconnus ne le sont jamais vraiment. On les a forcément vus venir, monter puis descendre le long des linéaires, comme dans un jeu de chaises musicales. Jusqu'à ce que débarque ponctuellement mais bruyamment l'inconnu intégral au sommet du classement. Passé la stupeur et la vexation, les questions affluent. Qu'est-ce ? Un bombardement subculturel venu de la France d'en bas, sans note préalable des RG à Jean-Pierre Raffarin ? Un parachutage décidé par la Sacem et Universal Music pour dynamiter le règne de JJG sur le marché français ? Une conspiration sonore ourdie par la CIA et TF1, bientôt dévoilée par Thierry Meyssan à la face du monde ? La dernière hypothèse n'est pas la plus absurde en ce qui concerne les Bratisla Boys, gr
Bratisla Boys, les gros «stach»
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par Emmanuel PONCET
publié le 7 juin 2002 à 23h51
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