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Libération

El Juli bredouille à Las Ventas

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publié le 7 juin 2002 à 23h52

Les «figuras» ne toréent pas à Madrid. Elles y comparaissent. Les arènes de Las Ventas sont un tribunal. Pour la troisième année consécutive, El Juli vient d'en rater la marche. En deux corridas, pas une oreille, pas une vuelta, à la différence de ses deux rivaux, Tomás, deux oreilles, et Ponce, trois. Son statut de numéro un a pris du plomb dans l'aile. Entre Madrid et lui, ça ne marche pas. Il y a trois ans, pour sa première année de matador, il avait eu trois courses et six toros pour plaider son affaire et faire taire les procureurs. L'insignifiance des toros, issus d'élevages au demeurant élus par lui, lui avait interdit tout succès sauf, in extremis, une petite oreille en forme de circonstance atténuante.

Cauchemar. L'année dernière, pour «retourner l'omelette», il avait choisi un élevage de durs à cuire interdit aux mazettes : Guardiola. Résultat : le 5 juin, les 627 kg du sauvage Anglo l'envoyaient à l'infirmerie. Bilan : un énorme trou dans la cuisse gauche et dans le budget. El Juli perdait une vingtaine de corridas à plus de 45 000 euros l'une. Cette année, le 22 mai, son premier contrat de San Isidro a viré au cauchemar. Un gazpacho infâme de toros délabrés issus d'élevages en ruines remplaçant ceux de Garcigrande désignés par lui et refusés par les vétérinaires a transformé la corrida en catastrophe industrielle.

Chahut. Lundi, même scénario. Sur onze toros de la ganaderia initiale de El Pilar, deux seulement ont été retenus par les vétérinaires. Le reste de la co