Menu
Libération
Critique

Wait, Annecy

Article réservé aux abonnés
publié le 7 juin 2002 à 23h52

«Cette année, on essuie les plâtres», s'excuse le webmestre, Nicolas Pasquier. La première incursion du Festival international d'animation d'Annecy dans l'univers des webfilms n'est pas des plus réussies. Techniquement d'abord. Il faut de la patience et une excellente connexion pour visionner les films, le site «moulinant» pour cause de serveur mal conçu. Il faut beaucoup d'imagination ensuite pour croire au prix des internautes, alors que le vote en ligne a été annulé : «Des rigolos ont développé des logiciels qui votaient pour eux», justifie le directeur artistique du festival, Serge Bromberg. Le public vote donc avec du papier et un stylo, «un clin d'oeil» à la technologie, selon Bromberg.

«Apprentissage». Un démarrage chaotique que le festival doit peut-être à son manque d'enthousiasme pour les courts venus du Web. En 2001, Serge Bromberg écartait les arguments en leur faveur : «Nous sommes encore dans la phase d'apprentissage d'une technologie.» Un an plus tard, le même reconnaît que la compétition Internet, dotée de trois prix (décernés demain), constitue «l'enregistrement par le festival qu'un nouveau secteur de l'animation existe. C'est comme un nouveau bébé, on est contents». Au crédit des organisateurs, cette année aura permis une maturation des techniques (Flash incontournable, puisque, sur 45 webfilms en compétition, un seul n'est pas à ce format) et l'émergence d'une production. Surtout, les esthétiques «Net et tradi» se sont rapprochées, explique Serge Bromberg