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Libération
Critique

A Seattle, le cinéma à «live» ouvert

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publié le 14 juin 2002 à 23h57

Les festivals traditionnels de cinéma, longtemps frileux, s'ouvrent de plus en plus à de nouvelles formes d'images animées à la croisée du cinéma et d'autres médias. Dès 2001, le Festival du film de Rotterdam avait ouvert une brèche avec une section expérimentale «Exploding Cinema» dont la première édition était consacrée à la création sur le Web : films interactifs, vidéos en ligne, animations Flash. Cette année, il explorait le secteur foisonnant des vidéos musicales. Le 28e Festival du film de Seattle qui s'achève demain s'approprie l'étiquette et mixe les deux approches en proposant une sélection audacieuse qui s'affranchit du cinéma stricto sensu : mix de films (non narratifs), vidéos, installations multimédia, VJing, oeuvres interactives, animations Flash.

Sensuelle. «L'idée, c'est de repousser ou d'étendre les frontières connues pour investir de nouveaux territoires cinématiques, par le biais de la performance qui est en direct et éphémère», explique le minisite consacré à l'événement. La collection assez hétérogène est effectivement centrée sur le live. L'internaute peut cependant visionner les enregistrements de ces oeuvres créées en direct. A l'instar des excellents 242.pilots, groupe d'improvisation audio-vidéo qui a développé son propre logiciel pour le live. Aussi talentueux ensemble qu'individuellement, les trois membres de 242.pilots, Gilje, Ralske, Lysakowski, tissent des conversations visuelles complexes, abstraites et poétiques. Dans le funèbre et transcenda