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Libération

Impecs Pikmins

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publié le 14 juin 2002 à 23h56

Les observateurs n'ont d'yeux que pour eux : les Pikmins. Ils sont rouges, jaunes ou bleus et débarquent en force en Europe dans le sillage du GameCube dont ils sont les vedettes. Les Pikmins, ce sont les ultimes créatures du jeu éponyme de Shigeru Miyamoto, le génial géniteur de Mario et de Zelda, qui a peaufiné avec ce titre toute une série de trouvailles fracassantes. Si les Pikmins suscitent autant d'attention, c'est aussi qu'ils sont le nouveau navire amiral de la compagnie Nintendo, pour laquelle tout est jeu et tout est fun... sauf le marketing, si l'on veut bien se souvenir que les Pokémon, à ce jour le plus gros hold-up commercial de l'histoire, sont déjà sortis des laboratoires du très secret constructeur nippon.

La première originalité de Pikmin c'est l'audace avec laquelle il mélange des genres qui, eux, ne sont pas précisément originaux. A mi-chemin du jeu de stratégie en temps réel et de la gestion de ressources, aussi bien apparenté à la plate-forme qu'à l'aventure, irrésistible pour les enfants et séduisant pour les adultes, évident dans sa prise en main mais parfois coton dans ses petits secrets, idéal pour un plaisir direct et bref tout en obligeant à une profondeur réflexive étalée dans le temps, Pikmin est bien sûr un jeu qui, conceptuellement, fera date. Même si son «argument» tient en deux lignes rebattues : comment aider un voyageur de l'espace échoué sur une planète inconnue à retrouver les pièces manquantes de son vaisseau ?

Parce qu'il apprendra à «cu