«A faire fonctionner la machine à remonter le temps, non seulement on rajeunit les films, mais aussi les spectateurs.» C'est avec une joie d'enfant que Serge Bromberg entoure de mystère le programme de «Retour de flamme» cet incontournable rendez-vous de l'été et s'attache à n'en dévoiler une partie qu'au dernier instant. «C'est pour nous une manière de faire vivre aux spectateurs la même excitation que celle que nous pouvons avoir à ouvrir des vieilles boîtes dénichées dans des endroits improbables et y découvrir un trésor.»
Fête de la musique oblige, trois films seront proposés autour de ce thème : la Leçon de musique, une scène à truc de Segundo de Chomon, Black and Tan, de Dudley Morphy, mettant en scène Duke Ellington en 1929 et Grégor et ses grégoriens, de Roger Lion, avec Stéphane Grappelli. Mais aussi des pubs, des films d'animation, des attractions burlesques, comme Crazy like a fox, une comédie signée Leo McCarey, avec Charley Chase. Près d'une heure et demie de représentation, en plein air. La suite logique du travail de fourmi de la société Lobster, créée par Serge Bromberg et Eric Lange en 1984, qui s'efforce de retrouver et restaurer des films datant du début du siècle. Ces fameux «films flamme» qui doivent leur surnom à la rapidité avec laquelle ils s'embrasent et se détériorent. «Je ne suis pas un collectionneur psychotique, il n'y a aucun film que je ne veuille pas révéler. Montrer un film, c'est le valoriser», explique Serge Bromberg.
Ce passionné de cinéma s