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Libération

Brins de Fantasy

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publié le 28 juin 2002 à 0h07

Sous ses apparences de gros dur, le monde des jeux vidéo garde encore à l'état de brouillon irrésolu une foule de petites questions secondaires. La définition des «genres» sous lesquels ranger les jeux en est une, et la répartition de ces genres selon les consoles, les développeurs ou les joueurs en est une autre. Le cas de Final Fantasy X est le révélateur parfait d'un contexte ambigu. Présenté sous l'appellation abusive mais admise de RPG (Role Playing Game, soit jeu de rôles), cette saga d'aventure-action avec quêtes, énigmes et combats aléatoires a fait continuellement évoluer ses registres. Le jeu échappe désormais à la labellisation unique, créant son propre genre par une forme d'ontogenèse derrière laquelle la concurrence court en pure perte. A la fois étalon de référence et prototype éternellement mutant, Final Fantasy (FF) semble assécher cruellement l'imagination de ceux qui rêvent d'emprunter son sillage et une grande part de son succès vient aussi de son caractère justement unique : ce jeu ne souffre pas de compétiteur valable.

Pour tenter, peut-être, de faire néanmoins bonne figure face à ce blockbuster exclusif de la PS2, Xbox met ces jours-ci en avant deux titres supposés séduire un public aux goûts voisins de celui des FF : Azurik, Rise of Perthia (développé par Adrenium, studio-émanation d'Amaze Entertainment) et NightCaster, le chasseur de ténèbres (coproduit par VR1 et Microsoft). Dans les deux cas, ces exclusivités Xbox sont très en deçà de la vastitude, d