A New York, les centres à mi-chemin entre institut de beauté traditionnel et centre de remise en forme se multiplient depuis quelques années. Paris semble s'engouffrer dans la brèche. Jusqu'ici, hormis quelques rares adresses (Bleu comme Bleu Vendôme), les spas se paraient de décors cliniques où officiaient des esthéticiennes en blouse blanche. A mille lieues de ces univers froids et médicalisés, le 32 Montorgueil, ouvert par les laboratoires Nuxe en association avec le coiffeur John Nollet, donne dans le chic moderniste et orientalisant. Entre murs en papier japonisant, pierres médiévales, lustres rétro années 40 et boiseries arabisantes, la déco mélange les genres. L'endroit est vaste et reposant ; tout est là pour vous signifier : on ne s'occupe que de vous.
Petite cuisine. Tout comme les cartes de restaurants «fusion food» qui mêlent sashimi et cuisine provençale, chaque spa fait sa petite cuisine entre les différentes techniques de relaxation. «Thaï, ayur-védique... Sans une bonne main, c'est de la littérature, ironise Marlène, responsable du protocole de soins au 32 Montorgueil. Le massage, c'est d'abord de la psychologie. Il faut savoir sentir les besoins et les envies, s'adapter.» Ici, le soin du visage débute par un massage des pieds. Les doigts de Marlène pianotent sur le front, s'enfoncent dans les orbites pour un drainage, tirent la peau pour l'assouplir. Un jet de vapeur, la chaleur d'une compresse. On s'abandonne, à peine tenu en éveil par le cliquetis du cours