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Libération
Critique

5k, moins de bits, plus de plaisir

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publié le 5 juillet 2002 à 0h19

5Ko, et pas un kilooctet de plus. Alors que les sites ont tendance à gonfler démesurément­ et les temps de chargement avec ­, la compétition 5k lance un challenge aux créateurs : réaliser une page web en 5120 octets, soit à peine le poids d'une petite image de très basse résolution. «Cette contrainte très rigide oblige les webdesigners, parfois paresseux, à se montrer réellement créatifs, explique l'initiateur de l'événement, le Canadien Stewart Butterfield. Comme l'espace à explorer est infime, il faut se creuser les méninges.» L'idée est née suite à une dispute avec un collègue à propos d'une commande qui stipulait que la page ne devait pas dépasser 30 Ko. «Le designer prétendait qu'il était impossible de faire quelque chose de correct en 30 Ko, je lui ai répondu qu'il était possible de faire quelque chose de bien en 5 Ko.»

Feux d'artifices. Pour la troisième année consécutive, plus de 500 compétiteurs ont relevé le défi mais seuls 367 répondaient aux normes. A l'exception de cette contrainte ­ de taille ­, chacun est libre de s'exprimer dans la langue qu'il veut (Java, html, DHTML ou Flash). Sur le site se succèdent, pêle-mêle, un simulateur de feux d'artifice, un générateur de flocons de neige, une machine à «fumée réaliste», une biographie en 49 micro-images, des puzzles, des Tetris, des jeux d'arcade, un billard français, un site touristique consacré à une région allemande, un outil pour les allergiques qui signale les périodes de floraison, une version contemporaine de