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Libération
Critique

Des notes bientôt salées

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publié le 12 juillet 2002 à 0h23

Avant que les webradios indé américaines ne soient toutes réduites au mutisme pour cause de royalties prohibitives ­ dès le 1er septembre, elles devront verser 0,07 cent à l'industrie du disque pour chaque morceau diffusé (1) ­, profitez des derniers mois de sursis pour vous brancher sur celles qui émettent encore.

Incontournable. L'excellente webradio de San Francisco, Soma FM, ayant déjà mis la clé sous le paillasson, l'amateur de musique électronique peut se consoler avec l'incontournable Betalounge. Depuis 1996, le site diffuse sur le réseau des concerts live de musique électronique. Chaque jeudi, en direct du studio de San Francisco, les DJ internationaux jouent devant le public et pour les internautes. Les shows sont directement archivés sur le Web, des centaines d'heures de mix disponibles à tout moment. La programmation, de qualité, balaye tout le spectre des musiques électroniques (dub, drum & bass, abstrac hip-hop, electronica), avec des pointures comme Burnt Friedman, Funkstörung, Krush, Pole, Oval, Matmos, Blechtum from Blechdom, A Guy Called Gerald, Monolake, Chateau Flight... Prévoyante, ou bien inspirée, Betalounge possède, depuis 1999, une antenne très active à Hambourg, une base de repli si les affaires tournent mal.

Chouchou. Moins riant, l'avenir de Dublab, petite webradio pointue basée à Los Angeles : «Les droits qu'on va devoir payer représentent plus de 200 % de notre budget», explique le responsable au magazine berlinois De-Bug, inquiet. Sa programmation