La librairie Artazart organise un concours de lomographie, une première officielle en France, à la traîne du fétichisme du Lomo. Appareil photo compact automatique exhumé de la défunte URSS par deux étudiants viennois au début des années 90, l'objet sert aujourd'hui de lien à une nébuleuse internationale. Forte de plus de 500 000 membres et de 60 «ambassades» dans 35 pays, la communauté Lomo propage une oeuvre collective et anonyme à travers les lomowalls, ces «murlomos» où sont affichés les clichés en une fresque kaléïdoscopique, un sampling visuel, produit de l'association du low et du high-tech (Libération du 22 juin 2001).
Démarche. Certains pionniers et puristes regrettent déjà la dérive marketing du Lomo en objet de consommation courante pour branchés arty-farty au détriment d'une véritable démarche artistique. On peut l'acheter, pour 150 euros environ, dans les boutiques hype du Marais, ainsi que le SuperSampler (quatre images panoramiques en série sur une seule photo), l'ActionSampler et le CyberSampler (quatre lentilles en carré).
Emprunt. C'est pourquoi le concours organisé par Artazart et son thème en parfaite harmonie avec le manifeste Lomo («Just a normal lazy day») tombent à pic pour évaluer la pertinence et la pérennité d'une esthétique et d'une philosophie Lomo (lire ci-contre). Jusqu'au 16 septembre, Artazart permet d'emprunter un Lomo, pellicule comprise, pendant 24 heures. Une fois développés, les meilleurs clichés seront exposés sur un «murlomo» évolutif co