Vedette de ce numéro estival de Positif, Ingmar Bergman, à qui la revue consacre un dossier qui vaut à lui seul le débours de 10 euros. Entre une remarquable introduction de Yann Tobin et des articles centrés sur certains films du Suédois, on lira deux entretiens du réalisateur octogénaire qui s'apprête à revenir au cinéma après vingt ans d'absence.
Le premier, avec Jan Aghed, nous en apprend un peu plus long sur les goûts cinématographiques du réalisateur de Persona, de Fanny et Alexandre et de Sourires d'une nuit d'été. Cinéphile toujours enthousiaste, il a installé sur son île de Farö une salle de cinéma où il projette des films qu'il collectionne ou qui lui sont prêtés par la Cinémathèque suédoise, et a également accumulé les vidéos. C'est donc avec fraîcheur qu'il évoque son amour pour Marcel Carné, Julien Duvivier, qu'il affirme son goût pour Murnau, Fellini et Kurosawa ; qu'il avoue en revanche son peu d'intérêt pour Welles ou pour Godard. Et ses sentiments mitigés à l'égard d'Andreï Tarkovski. La seconde rencontre, avec Gösta Werner, est consacrée à Victor Sjöström, immense cinéaste du muet, trop oublié aujourd'hui, qui fut à la fois le maître de Bergman et son acteur dans les Fraises sauvages.
A lire également, dans ce copieux numéro de Positif, les recensions des 94 films projetés au dernier festival de Cannes, toutes sections confondues. Et un petit ensemble consacré à Robert Guédiguian après la sortie de son dernier film, Marie-Jo et ses deux amours.
Pour les fans d