Pour la rentrée, le Forum des images s'attaque à l'intolérance thématique d'une actualité incontestable à travers une centaine de films qui balayent parallèlement l'histoire du cinéma et celle des hommes. Les sujets traités font preuve d'un éclectisme de circonstance puisqu'on peut tout aussi bien s'interroger sur la guerre avec Jean Renoir (la Grande Illusion) et Danis Tanovic (No man's land, dernier oscar du meilleur film étranger) que se plonger dans l'horreur de la Saint-Barthélemy (la Reine Margot de Patrice Chéreau) ou décrypter le rejet de la différence (Philadephia de Jonathan Demme ou le Garçon aux cheveux verts de Joseph Losey).
Plusieurs temps forts viendront rythmer cette programmation. Du 6 au 8 septembre, le cycle fera une place de choix à John Ford, dont le cinéma traite en profondeur le rapport à l'autre aux Etats-Unis, que ce soit dans le Soleil brille pour tout le monde, les Cheyennes ou la Prisonnière du désert. A la mi-septembre, viendra le tour des «amours interdites», mises en image par Mizoguchi dans les Amants crucifiés, Fassbinder dans Tous les autres s'appellent Ali ou Lang dans J'ai le droit de vivre. Enfin, début octobre, le public pourra s'aventurer «au-delà des préjugés» devant des oeuvres de toutes cultures prônant sagesse et réconciliation. On (re) découvrira ainsi Agantuk (le visiteur) de l'Indien Satyajit Ray, Yaaba du Burkinabé Idrissa Ouedraogo ou Yom Yom d'Amos Gitaï. Le cinéaste israélien viendra d'ailleurs le 27 septembre présenter W