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Libération

Diddl rat de maréeà la récré

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Débarquée en France sans pub ni support télé, la peluche ratisse large d'écoles en collèges. Les fillettes en sont d'autant plus folles que leurs parents n'ont rien vu venir.
publié le 30 août 2002 à 0h47

Elles ont franchi le Rhin subrepticement en 1994. Elles sont restées très discrètes pendant quatre ans, tapies dans les rayons papeteries. On ne les a vues ni dans les journaux, ni au cinéma et encore moins à la télévision. Et puis soudain elles sont partout : les souris Diddl. Accrochées aux cartables, pendouillant aux rétroviseurs, s'affichant sur les agendas scolaires et les papiers à lettres. Déferlant en peluches, cartes postales, serviettes, sacs, tasses, crayons, cintres, lunettes, et l'on en passe.

Sans crier gare, c'est-à-dire sans matraquage préalable sur TF1 ou M6, les souris Diddl ont entrepris de bouffer la France des cours d'école et de collège comme un morceau de gruyère. Lucie, 13 ans, les a rencontrées à la rentrée scolaire 2001. «Plein de filles de sixième et de cinquième en avaient en porte-clés.» Elle a tout de suite aimé «la tronche du personnage». «C'est moins classique que Winnie l'Ourson. Ça a des grands pieds, des grandes oreilles et c'est super-mignon.» Comme ses copines diddeulisées (la moitié des filles de sa classe), Lucie est aujourd'hui en quête de l'agenda scolaire, «le truc qu'il faut vraiment avoir pour la rentrée».

Look mou. Les parents n'ont rien vu venir. Ils apprennent aujourd'hui que Diddl se prononce dideule. Que ces souris-là ne débarquent ni d'un dessin animé, ni d'un film. Elles sortent de nulle part. Plus exactement d'Allemagne, ce qui revient au même : a-t-on déjà vu des Mickey nous arriver de ce côté-là ? Les moult sites Diddl du W