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Libération
Critique

Nom, sans blague

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publié le 27 septembre 2002 à 1h09

Appelez-la Turok. Il y a trois semaines, Leilha Rebeccah Oberman est devenue une publicité vivante. Cette Anglaise de 30 ans, aide à domicile, a abandonné son identité pour un an, comme la loi britannique le lui permet (1), au profit du nom de Turok, titre phare d'Acclaim.

Son passeport ? Turok. Sa feuille d'impôt ? Pareil. «Je ne peux pas faire une liste complète des démarches, mais c'était impressionnant», reconnaît-elle. Elle est le premier cobaye de l'identity marketing, concept du Dr Simeon Cantrell. Le but : plus les personnes qui portent le nom de la marque rencontrent des clients potentiels, plus la marque gagne en popularité.

«Pionnière». Comme les quatre autres sélectionnés pour changer de nom, Leilha a découvert la chose sur l'Internet. Mynameisturok. com a recueilli plus de 15 000 candidatures. Pour postuler, il fallait décrire en 50 mots pourquoi on désirait franchir le pas : «J'ai dit que le projet me semblait tellement fou que seule une folle comme moi pouvait être retenue.» Acclaim a trouvé l'argument recevable. En récompense, la société a versé 500 livres (820 euros), offert une Xbox et les 5 jeux Turok aux heureux élus. «500 livres, c'est pas cher payé, mais ça m'amuse d'être la pionnière d'une nouvelle mode», lance-t-elle. Tellement neuf qu'elle reconnaît ne pas avoir réfléchi à toutes les implications. «Turok est une aventurière indienne pleine de courage, je me sens un peu dans cet esprit-là.»

«Humour». Pour l'instant, ses amis l'ont bien pris. «Il faut par