Dans la famille «trentenaires régressifs», je voudrais Dou ble Dragon. Surfant sur la vague revival des années 80, des dizaines de sites référencés donnent accès à des jeux gratuits, téléchargeables en moins d'une minute avec un modem standard. C'est une seconde naissance pour des titres comme le Manoir de Mortevielle, Out Run ou Defender, lointains et merveilleux souvenirs dans l'âme de chaque joueur de plus de 25 ans...
Des émulateurs de vieilles consoles, disponibles sur la plupart des sites via les liens, permettent de faire tourner le Sonic sur Master System ou le Mario sur NES. L'Atari 2600, l'Apple II ou même la Playstation ne sont pas en reste puisque des centaines de jeux sont à la disposition des joueurs. Des grands noms, des mythes, des légendes : Zelda, Rick Dangerous, Golden Axe, Turrican, Cabal, F-zéro, Street Fighter, Gauntlet, Nuclear War, Populous, Operation Stealth, Moonstone, The Secret Of Monkey Island... Rien que du bon !
Ces jeux gratuits prennent le nom, trompeur, d'abandonware. Offrir en téléchargement de tels titres est a priori illégal puisque ces logiciels sont toujours la propriété de l'éditeur. Pourtant, grâce à une charte de bonne conduite que s'imposent les webmestres, ces sites sont tolérés et ne font l'objet d'aucune action en justice. Charte qui définit ainsi le cadre de l'abandonware : «Un jeu abandonware est sorti au minimum il y a cinq ans dans le commerce, et n'est plus une source lucrative pour ses auteurs» (1). Toutefois, les webmestres