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Libération
Critique

Ils explorent le sonore

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publié le 1er novembre 2002 à 1h37

Echappant aux catégories traditionnelles (est-ce de la musique, de l'art ou de la performance ?), s'ébauchent sur le Net des pratiques audio qu'on ose à peine qualifier de musicales, tant elles triturent en tous sens sons et images, préférant la mise en commun des énergies. Ici un trompettiste, une violoniste et un compositeur électroacoustique, là des auteurs et des graphistes. Coïncidence, deux expérimentations se déroulent cette semaine en des points géographiques si opposés que l'Internet en est le seul point de rencontre.

Musiciens férus. Aux Etats-Unis, Interaxis, mené par le compositeur et programmeur Jesse Gilbert, est une performance en réseau entre New York et Los Angeles, retransmise en direct sur le Net, impliquant une brochette de musiciens férus de recherche, qui devront faire face à un logiciel de spatialisation un poil évolué (et évoluant), qui calcule et mixe en temps réel les mouvements des musiciens et la diffusion de sources sonores dans l'espace. Au Japon, le collectif franco-japonais PacJap, en résidence à Osaka du 23 au 30 octobre, devait jouer son D-System hier soir à Nagoya, où se tient Isea 2002 (symposium international sur l'art électronique).

Depuis deux ans, la dizaine d'artistes (musiciens, designers sonores, linguiste et vidéaste) qui se retrouvent régulièrement à Marseille ou au Japon pour des sessions collectives (1), a mis au point le D-System, «méta-instrument capable de générer des sons, des séquences musicales, des mots, lettres ou vocables