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Libération
Critique

Sur les chapeaux de roots

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publié le 1er novembre 2002 à 1h37

Pour les amateurs de reggae roots, il y a deux labels, pas plus. Blood and Fire, dont certains disent qu'il est au reggae historique ce que la Pléiade est à la littérature ; et Soul Jazz, à l'origine un petit magasin d'Anglais fondus de ska, de vrai ska, attention, pas de ces parodies blanches qui font danser les lessiveuses, éditant régulièrement des anthologies idéales comme 100 % Dynamite, 200 % Dynamite, et des dizaines d'autres galettes remplies jusqu'à la gueule de crooneuses enragées comme Phyllys Dillon ou de chanteurs de charme jamaïcains comme Alton Ellis.

Anthologie. Quand le petit monde des rastas blancs, rastaquouères ou pas, a su que Soul Jazz s'apprêtait à sortir un DVD qui allait s'appeler The Studio One Story, leur coeur de rasta et leurs dreadlocks se sont mis à trembler. «Où ? On le trouve où ? Comment ils ont fait pour avoir des images sur Studio One, le label légendaire de Coxsone Dodd, Lord Coxsone Dodd ?» Il est là, The Studio One Story est là. Enfin, pour dire vrai, l'amateur devra attendre encore une petite quinzaine de jours pour s'éclater aux images d'anthologie et aux sons les plus irrésistiblement dansants depuis les premiers orchestres de Duke Ellington et de Louis Jordan.

Plein volume. Musique évidemment numérisée, et avec un tel respect, une telle passion qu'on en surprendra plus d'un en train de gigoter comme un malade devant sa télé naine ou son home cinéma géant. Le mieux, c'est de réserver sa soirée. Inviter les amis. Prévoir deux ou trois c