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Libération
Critique

Chair à canon

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publié le 8 novembre 2002 à 1h42

Cate Archer a dû s'égarer entre deux tournages d'Austin Powers. Espionne à la coiffure pure seventies et à la minijupe ravageuse, elle continue, dans No One Lives Forever 2, de contrecarrer les plans du C.R.I.M.E (organisation terroriste internationale), du Japon à la Sibérie en passant par l'Inde et les Etats-Unis.

Armée de gadgets parfois aussi sophistiqués qu'un chaton-traceur-explosif, mais également rudimentaires, comme la peau de banane, elle doit venir à bout de hordes d'ennemis dans des missions d'infiltration à l'humour très «mike-myersien». Et la galerie de personnages secondaires, particulièrement soignés et décalés, réussit sans peine à éclipser la personnalité, plus plastique qu'autre chose, de Cate. Il y a les Ninjas qui discutent chiffons avant de déclencher leurs attaques à coup de Katana. Le pilote russe qui regrette que la Sibérie ne soit réputée que pour les déportations, alors qu'on y fabrique le meilleur fromage de Russie. On aimerait aussi apprendre les bonnes manières à ce général américain qui reluque sans cesse les jambes interminables de Cate et qui se plaint amèrement qu'on n'ait pas «refilé un sandwich nucléaire aux bolcheviks en 62». Le grand manitou du C.R.I.M.E en personne soulève même la sympathie lorsqu'en pleine élaboration de son plan machiavélique on lui annonce que sa «maman veut absolument lui parler au téléphone». On se laisse, ainsi, agréablement porter par l'atmosphère roborative, presque étonné qu'entre les séquences filmées, il faill