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Libération
Interview

Grand écart par Montréal

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publié le 8 novembre 2002 à 1h42

Le nouvel éc/artS, troisième du nom, vient de paraître et ses 528 pages alimentent de volumineuse façon la réflexion sur les pratiques artistiques chamboulées par les nouvelles technologies. Ce magazine, qui n'en est plus un (à moins d'être musclé comme Popeye...), est dédié à Montréal. Aucune autre publication ne pourrait se payer le luxe de publier seize pages sur la Symphonie d'imprimantes matricielles des Québécois The User (Libération du 26 octobre 2001), d'imaginer un cahier consacré aux nouvelles pistes pour la poésie ou de retranscrire seize pages d'entretien avec le génial architecte Rem Koolhas.

Derrière ce projet démesuré et passionnant, Eric Sadin, poète, chercheur, amateur de technologies dans leur dimension anthropologique, lauréat 2002 de la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes au Japon. Interview express.

D'où est venue l'idée d'un numéro spécial Montréal ?

En publiant les actes du colloque Textualités et nouvelles technologies, organisé par éc/artS dans le cadre de «France au Québec la saison», à l'hiver 2001, nous montrons ces mutations qui modifient l'économie du texte et l'ensemble de nos rapports historiques à l'écrit. S'y ajoute naturellement l'exploration de la spécificité de la scène artistique de Montréal (artistes, collectifs, institutions, centres de recherche...).

Pourquoi choisir l'imprimé pour parler nouvelles technologies et culture plutôt que le Web ?

Tout le numéro d'éc/artS a été préparé via le Net, entre le Japon, où j'ai passé quelques mois