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Libération
Critique

Accès(s) libre à Pau

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publié le 22 novembre 2002 à 1h51

Les anciens abattoirs de Pau grouillent de monde, la joyeuse bande du festival Accès(s) met la touche finale au bar métamorphosé en Lavomatic déglingué avec tee-shirts suspendus aux cordes à linge, vieilles machines à laver cabossées et planches à repasser. Au fond, dans les effluves de lessive, le Juke-Box carbure à plein régime, sautant sans état d'âme du microsound (tendance minimale de la musique électronique) aux «tubes» pop les plus iconoclastes. Six ans que des artistes de tous horizons collaborent à ce projet en alimentant régulièrement la machine de leurs compositions : «Ici, il n'y a pas de dictature de l'audience, chacun envoie ce qu'il veut, et aujourd'hui le juke-box est plein à craquer», constate Jérôme Joy, initiateur du projet. Soit 1487 propositions d'écoute touchant à toutes les pratiques audio, près de 560 collaborateurs, poètes, musiciens, artistes (dont quelques célébrités comme Lee Renaldo de Sonic Youth, ou Robert Barry, fondateur de l'art conceptuel). Le pétillant festival palois est à l'image de ce Collective Juke-Box : multiple, foisonnant, intrigant et ouvert.

Nouveaux lieux. La troisième édition poursuit son voyage tous azimuts au coeur des cultures électroniques. Pendant une semaine, Accès(s) tire la cité pyrénéenne de sa torpeur en lui administrant une mixtion vitaminée de performan ces, installations, projections, balayant toutes les disciplines (architecture, vidéo, graphisme, danse, multimédia). En trois ans, l'événement est devenu un véritabl