Il y a quelque chose d'injuste à les comparer mais voilà : le Seigneur des Anneaux-la Communauté de l'Anneau (d'après le livre) et le Seigneur des Anneaux-les Deux Tours (d'après la trilogie cinématographique tirée du livre) sont deux jeux concurrents dans nos portefeuilles et leur sortie concomitante exaspère encore une rivalité. Leur présence simultanée dans les vitrines de Noël nous place devant la sommation absurde de devoir choisir son camp, comme s'il était dans l'intérêt du joueur de trancher une affaire entre deux multinationales concurrentes. S'ils étaient sortis à un an d'écart, le débat aurait été très différent, et le jeu produit par Vivendi Universal, certainement moins écrasé par celui d'Electronic Arts. Car il est certain que le second titre possède tous les irrésistibles attraits du jeu qui tue... ludiquement. Et qui va tuer commercialement le premier. Dommage pour la Communauté de l'Anneau, qui présente des qualités dans certains détails de sa conception : les principes de furtivité, par exemple, ou les complémentarités bien travaillées du trio de personnages-héros que le joueur peut incarner tour à tour (principe identique dans les deux titres). Il faudra lui laisser une seconde chance, lorsque le violent twister dégagé par les Deux Tours aura cessé et que se refroidiront les esprits. Ce ne sera pas facile : Electronic Arts (EA), numéro un mondial du secteur (1), a mis tous ses considérables moyens au service de son étincelante production. Même un néophyte
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