«Tout est dans la spirale, l'ouverture du bassin, dans l'os. Le muscle, c'est dépassé, superficiel, il faut accéder au coeur des choses. Je te relaie des informations... c'est le professeur chinois de tai-chi-kong de Jerry Stafford, qui lui a appris ça», expliquait le Serpent, qu'on joignait sur son portable au Mathi's.
Après le Woman Ray Club, bruissant de dames exceptionnelles comme Marina Rozenman du Wall Street Journal, on avait rejoint une remise de prix à des jeunes artistes féminines organisée par Alexandra Senes du magazine Jalouse, avec DJ's à la mode, Ariel Wizman en MC, un jury parisien Christophe Girard, Michel Gaubert, Florent Massot et quelques Flora et Daphné sirotant des Ricard orange. On sillonnait ensuite la ville, exceptionnellement douce, en direction du Cabaret, où des top models dînaient de thon cru à la japonaise dans une ambiance coloniale, puis le Serpent nous retrouvait au Scorp'où les 2B3 devaient se matérialiser. Il n'allait pas être déçu.
Petits siamois se gouinant, annonce de l'arrivée de Patrick Juvet, un gigolo étrusque et son client informe, et surtout «une mode très technique, des superpositions couture, de vrais efforts de coiffure. On passe une heure devant sa glace, on n'arrive pas comme ça au Scorp'!» Tout à l'examen des matières de saison filets de pêche sur lamés ou irisés , il restait insensible au hit shakespearien du trio (To Be Free or not To Be), au numéro de human beat-box de Filip, barbe de trois jours et nouveau brushing à