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Libération
Critique

Les arts métissants

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publié le 6 décembre 2002 à 2h02

Et une de plus. Portées à l'écran (PàL) est la dernière-née des manifestations surfant sur l'hybride et les pratiques artistiques augmentées de nouvelles technologies. Ce «festival du son à l'image (et vice-versa)» imagine un parcours «géopoétique» d'installations en spectacles, de conférence en ateliers, trois jours durant, sur deux lieux alternatifs parisiens attenants, la Maroquinerie et la Bellevilloise.

«Interdisciplinarité». Le parti pris des organisateurs, Pierre-Yves Bérenguer et Vanessa Logerais, est d'appuyer là où ailleurs (chez les politiques et administrations sectorisées) ça bloque. «L'interdisciplinarité est une évidence, même pas un concept qu'on aurait envie de défendre», disent-ils. Ajoutant que les pratiques de copier-coller, la démocratisation des outils de création audiovisuelle ont remis au goût du jour la pluridisciplinarité des années 70. «Nous allons jusqu'au bout du concept de l'échantillon, jusqu'à la forme de présentation des oeuvres» en «itinéraires» (5 spectacles et installations par billet) (1). La déambulation permet l'interaction entre matières visuelle et sonore, projections et scène, concerts et débat (le sociologue Michel Maffesoli parlera son, image et mixité sociale).

Une cinquantaine d'artistes sont programmés, avec une dominante musiques actuelles et expérimentale côté son : Scanner participe à Hamlet Machine (performance audiovisuelle d'Hänsel et Gretel, adaptation de la pièce d'Heiner Müller), Vincent Epplay spatialise le son des graph