Menu
Libération

Critères de beauté

Article réservé aux abonnés
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

La semaine avait débuté dans un petit palais de l'avenue de New York, avec un dîner organisé par Luziah Hennessy pour Bob Wilson. Tranchant avec le chic versaillais des proportions, l'aménagement contemporain accueillait des grands Rauschenberg. Tout le monde sollicitait Andrée Puttman pour identifier les auteurs des autres tableaux, dans un discret ballet de serveurs portant brochettes de saumon cru et canapés de foie gras, puis Luziah annonçait un concert donné par l'épouse de Kent Nagano sur le piano à queue, disposé sous un escalier monumental. Une fois dressées les tables, les convives liaient connaissance, jetant des ponts entre Watermills et Mykonos, la haute finance de Zurich et le monde des arts new-yorkais, traquant la perche offerte et le piège tendu, dans un jeu de séduction étourdissant. Après le café, Bob visitait les appartements tout de lignes épurées et matières nobles, et dans une chambre avec vue sur la tour Eiffel, se souvenait que le Met, lui avait refusé il y a près de vingt-cinq ans, une pièce avec Ella Fitzgerald, l'un de ses plus grands regrets.

Le lendemain, la petite assemblée se retrouvait à l'Opéra Bastille pour la première de la Femme sans ombre qui plaisait beaucoup à Monique Lang et à Pierre Bergé, ce dernier déplorant que d'autres productions de Bob comme Madame Butterfly et la Flûte enchantée ne soient plus reprises dans cette maison. Jack Lang apparaîtrait mardi soir chez Ledoyen, pour le premier anniversaire de Match TV. Il avait apprécié l