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Libération

Il ne connaissait pas Lamour

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publié le 23 décembre 2002 à 2h14

La semaine avait commencé avec la Blackblock party célébrant l'ouverture de la boutique d'André, l'artiste graffiti, au palais de Tokyo. Colonnes de béton à perte de vue, petits pois au wasabi dans des vasques translucides, espace boutique délimité par une frise de néon rose suspendue aux parpaings apparents, faune antilook socialisant sur un mix façon jungle urbaine d'Ariel Wizman puis un concert de rockeuses japonaises, tout donnait le sentiment d'avoir été téléporté à Tokyo ou dans le New York des années 80. Le Serpent détaillait, admiratif, le contenu des vitrines abritant un vinyle de l'album de Cosmo Vitelli ­ un père en chemise de bûcheron, son boyfriend cuir et la mère en soldes ­, des rééditions de consoles de jeux japonaises et des cerveaux en plastique, pour pallier l'usure prématurée par l'abus de chimiques. «Les gens sont sur des rails, ils regardent passer le paysage», notait celui que tous félicitaient pour son site (http://le.serpent.9online.fr/). On le consolait : «Le seul fait d'être là est déjà une performance.»

En milieu de semaine, Jean-Roch fêtait son anniversaire au VIP et continuait une conversation sur son mobile LG avec écran couleur dernier cri, malgré un percussionniste au look de robot cognant sur des congas amplifiées, juste en dessous de lui. Emmanuel S. était venu avec sa chienne Pépette, et John Galliano avec Alexis, qui le suivait quelques minutes plus tard au Mathi's, où Jacky Rzenno et Giambattista Valli étaient attablés avec Silvia Serra d