Une série inédite sur Comédie ! : non, ce n'est pas une blague. Entre un Papa Schultz décati et un Happy Days faisandé, la chaîne du gros rire qui tache propose enfin du neuf et largue pour le coup une vraie petite perle : Gary and Mike, série en claymation (animation en pâte à modeler) fignolée en 2001 par les studios Will Vinton. Où deux post-ados se paient un trip en Chevrolet à travers les Etats-Unis. Gary est le nerd binoclard transi de trouille devant son militaire de père ; Mike, le jouisseur insouciant, fiancé en fuite. Duo dépareillé mais uni dans l'échappatoire : une formule Thelma et Louise bien connue mais qui, une fois de plus, fonctionne. Le courant passe de fait très vite entre le téléspectateur et ces deux Jack Kerouac boutonneux, dont les auteurs ont eu l'intelligence de ne pas faire que des crétins grivois, figés dans leur moule initial. Au fil des épisodes, Gary révélera qu'il peut être plus qu'un loser pleurnichard, et Mike davantage qu'un branleur égoïste. Routière mais pas routinière, la série Gary and Mike carbure, comme les Simpsons, aux gags délirants débités pied au plancher, mixés au persiflage bien senti d'une certaine Amérique.
Dans l'épisode de ce soir, les médias se prennent un bon coup de klaxon, notamment le fameux show ordurier de Jerry Springer dans lequel nos deux buses se retrouvent involontairement invitées. Une péripétie à l'issue de laquelle Gary finira enfin par tuer le père (au sens freudien bien sûr) et reprendre sans complexe le bit