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Libération
Critique

Grand maître du riquiqui

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publié le 14 février 2003 à 22h14

D'ordinaire, il porte un pantalon marron et un T-shirt rouge. Qu'il lui arrive de troquer contre une chemise hawaïenne et des lunettes fumées, voire la panoplie complète d'Elvis dans les grandes occasions. On l'a vu aussi tournoyer en tutu sur le Lac des cygnes ou se trémousser sur Grease au milieu de charmantes vahinés devant un sapin de Noël. On l'a surpris en train de danser avec une plante verte en imaginant que c'est Meg Ryan, de jouer de la guitare avec les Pet Shop Boys ou de faire de la figuration aux côtés d'une vache dans un live de A-Ha. Flip Flop Flyin' Boy (dit FFF Boy) est le double pixelisé de l'illustrateur anglais Craig Robinson, créateur de l'incontournable site Flip Flop Flyin'. Un nom qu'il a pêché dans Loop de loop, une chanson des Beach Boys, son groupe culte.

C'est en s'amusant à crayonner les surfeurs californiens qu'il développe ce style unique qui permet de reconnaître sa patte en un coup d'oeil : «J'ai essayé de les dessiner aussi petits que possible tout en faisant en sorte qu'ils demeurent immédiatement reconnaissables», explique l'auteur rapidement repéré.

Trilogie. Après les Beach Boys, d'autres ont suivi. La galerie débutée en juillet 1999 compte aujourd'hui des centaines de Minipops, versions miniatures et pixelisées des stars du show-bizz, de Kraftwerk à Missy Elliot, de Duran Duran à MC Hammer, de Daft Punk à Sigue Sigue Sputnik. Dans le même esprit, il a imaginé un Minimoma, musée d'art moderne riquiqui où des visiteurs lilliputiens viennent