Les temps changent. La licence n'est plus le visa qui garantissait à un jeu des ventes confortables. Avant, il suffisait à un éditeur d'acheter la signature d'un champion, de coller une jolie photo de lui sur la jaquette, l'affaire était dans le sac. Quelques récents exemples montrent que c'est avant tout la qualité d'un jeu qui en fait le succès. A plus de 60 euros l'unité, on peut entendre l'argument. Ainsi, dans la foulée de la Coupe du monde de foot, une bonne douzaine de titres avaient prévu de bénéficier de la queue de la comète. Si Fifa 2003 (EA en a vendu plus d'un million d'exemplaires en Europe) ou Pro Evolution Soccer 2 (Konami) ont tiré leur épingle du jeu, c'est évidemment grâce au savoir-faire des deux éditeurs. Pour l'un et l'autre, un soin extrême a été apporté au réalisme des joueurs mais c'est bien davantage la fluidité du gameplay et la richesse des situations de jeu qui a séduit les joueurs. Histoire de peaufiner son plan marketing, Electronic Arts a tout de même organisé une motion captures de trois joueurs majeurs (Edgar Davids, Ryan Giggs et Roberto Carlos), devenus les emblèmes du jeu. En revanche, dure a été la chute pour Zidane (Cryo) ou Beckham (Codemasters), deux titres très médiocres, qui n'ont pas survécu à la concurrence en dépit de la présence des deux vedettes.
Perversité. Pour Roger Lemerre : la sélection des champions, l'histoire relève de l'injustice. L'éditeur, Codemasters, avait tablé sur une participation au moins honorable de l'équipe d