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Libération

Sophie Ellis Bextor, modèle top

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publié le 14 février 2003 à 22h14

Auteure du fameux Murder on the Dancefloor en 2002 , Sophie Ellis Bextor est une merveilleuse énigme de pop star à l'anglaise. Elle a 22 ans, et des faux airs d'une Adriana Karembeu qu'on aurait reformatée pour une version aristocratique des Spice Girls. Elle n'est ni la soeur de Brett Easton Ellis, ni la fille de Phil Spector et d'Anne Baxter . Quoique. Elle pourrait parfaitement avoir une parenté avec les trois. Petite, Ellis se faisait traiter de «rhombus face» à l'école, soit un équivalent de tronche de cake, traduisible par «face de losange», lui-même extension de «square face». La cruelle vérité sortant toujours de la bouche des petits cons des écoles anglaises, il faut bien reconnaître l'efficacité de cette définition. Le visage de Sophie Ellis Bextor est comme plastifié, ou synthétisé, ou numérisé. Il contient à la fois les exigences physiques du top model, les exhibitions médiatiques d'une Barbie girl et la timidité manifeste d'une jeune femme surexposée. Le plus méchant, Robbie Williams, a comparé ce visage à une «parabole» («satellite dish»). Là encore, bonne définition mais plutôt au sens de récit allégorique. Dans le clip de Murder on the Dancefloor, elle déplace avec peine et fausse joie sa silhouette empêchée, comme un mannequin de cire ecstasié ou une Lara Croft de soirée. Elle porte sur elle quelque chose de la vitrification marchande MTV. Comme si son corps avait intégré, assumé et renvoyé les codes bioniques du marketing musical et de la «désolation des bo