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Libération
Critique

Canardage sauvage

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publié le 21 février 2003 à 22h30

Sûr qu'avec un nom comme «Jack Slate», on a plus tendance à être «flic justicier» qu'éleveur de pingouins. Jack Slate est le héros de Dead to Rights, vengeur jusqu'au bout des calibres et peu enclin aux finesses de la diplomatie et du dialogue. Son père est mort assassiné, lui accusé à tort du meurtre d'un malfrat. Il se retrouve donc avec les flics à dos et doit dessouder une armée de mafieux pour que (sa) justice soit faite. Le décor est planté : un maximum de violence dans un monde de brutes. Jack promène donc sa carcasse de héros maudit dans les rues de Garant City avec une seule certitude : chaque ruelle, chaque recoin, chaque embrasure de porte dissimule une horde de margoulins mal intentionnés.

«Gunfights» hystériques. Une fois le pad en main, on se rend compte que Dead to Rights est un jeu cohérent. La subtilité du gameplay est en adéquation avec celle du scénario. Il suffit en effet de passer d'un ennemi à l'autre avec un bouton (pas besoin de viser, donc) et de marteler nerveusement la touche de tir pour faire le ménage parmi les truands. A cela s'ajoutent de nombreux mouvements spéciaux, principalement destinés à désarmer ses adversaires. De tueries en «gunfights» hystériques, on avance donc dans un scénario qui peine à accrocher le joueur.

Manque de profondeur. Contrairement à un Max Payne, référence incontestable de Dead to Rights, où l'histoire servait de fil conducteur solide, les affres de Jack Slate manquent sérieusement de réalisme et de profondeur. Ainsi ce