Le Procope voici plus de deux siècles, Coste hier, le Senso (rue La Trémoille) aujourd'hui... Débusquer la bonne adresse du moment. Celle dont on vient d'entendre parler, mais où tout le monde n'a pas encore eu le temps d'aller. L'endroit où on prêtera attention aux formes qui défilent sur l'écran plasma encastré dans le mur, aux poignées de porte des toilettes, à la fille qui discute avec Ariel Wiezman et, en dernier recours, à ce qu'on a dans l'assiette. Potable ? Dégueu ? Raffiné ? Ceci n'a au fond qu'une importance relative dans cette traque grisante (désir incoercible d'inédit), dérisoire (pourquoi se donner tant de mal quand il suffit de lire les rubriques spécialisées et les pages people pour ne plus avoir envie d'y aller) et masochiste (toujours trop cher, bondé, approximatif) qui fait un peu figure de sport national à Paris (sic) où l'on doit sans doute être moins avisé et plus versatile (sinon couillon) qu'ailleurs.
Cantines de luxe. Une clientèle encore jeune, mais pas démunie, y vient discuter business le midi, ou combler un petit creux le soir, à la sortie d'un concert, d'un film ou d'une pièce. Inutile d'y emmener la belle-famille de Bergerac en quête d'un fumet parigot. Ici, tout a été conceptualisé, réfléchi, «internationalisé», du design tempéré du mobilier aux flammes authentiques des bougies. Combien tiendront la distance ? Toutes ouvertes ou rafraîchies courant 2002, les tables qui suivent jouent déjà gros. Entre simili gastronomie et cantine de luxe