Menu
Libération
Critique

Musique à shooter

Article réservé aux abonnés
publié le 21 février 2003 à 22h30

Ils sont quatre touche-à-tout, à la fois graphistes, illustrateurs, musiciens et programmeurs. Daniel Bravo, Laura Miyashiro, Carles Vallvé et Julio Hardisson, du jeune studio barcelonais Innothna Artcomm, présentaient au festival Tilt à Perpignan (lire ci-dessous) leur projet de «jeu vidéo» Innsonik (1) : une expérience interactive entre musique, graphisme et jeu, fraîchement auréolé du prix artFutura-Playstation. Cette récompense décernée pour la première fois en novembre lors du festival espagnol dédié à la cyberculture a pour vocation d'encourager la création indépendante dans le secteur du jeu vidéo. «C'était important pour nous qu'une grosse compagnie commerciale comme Sony s'associe à cette compétition, explique José Luis de Vicente, directeur adjoint d'artFutura, également présent à Perpignan. Ce prix est une façon d'insuffler de nouvelles idées dans le monde assez conservateur du jeu vidéo.»

«Espace collaboratif». Dans Innsonik, le joueur incarne une petite bestiole aux oreilles pointues qui se promène dans des paysages géométriques parsemés d'objets sonores qu'elle peut modifier en shootant dedans, un peu dans l'esprit de Rez, toutes proportions gardées. Mais, à la différence du jeu culte de Mizuguchi, la vocation ultime d'Innsonik est de devenir un espace multi-joueurs en ligne. «Les joueurs devront planter des "graines". Elles donneront naissance à des objets audio que le joueur pourra personnaliser, transformer, enrichir à son gré ­ en créant des séquences, en im