Encore et toujours lui. L'éternel, l'increvable et continûment ressuscité Pac-Man. Bientôt vingt-cinq ans qu'il nous agace positivement, survivant à toutes les tendances, tous les supports et toutes les cultures. Il vient refaire un tour de piste, naturellement triomphal en pleine vogue (commerciale) du old school. Né au temps des premières arcades, le revoilà sur PS2 avec Pac-Man World 2, un épisode à la fois tout neuf et tout vieux, qui titille la fibre nostalgique en proposant en cadeau bonus les anciens titres Pac-Man, accessibles au fil du déblocage des niveaux correspondant dans l'aventure du jour. Les copyrights qui accompagnent cette édition courent de 1980 à 2002, le concept Pac-Man chevauchant les siècles, sans souffrir la moindre ride.
Monsieur Pac fait partie des vieux pères fondateurs de la nation vidéoludique. Ses services rendus à l'oisiveté et à la jeunesse sont incommensurables et les principes très rudimentaires sur lesquels il a été conçu font partie des colonnes du temple des jeux vidéo. Ce bouton d'or prosaïque, cette pépite goulue, cette lentille blonde échappée d'une pub seventies pour les lessives a maçonné des pans entiers de cette langue encore babilaire, le jeu électronique. Il n'y a sans doute pas d'icône plus emblématique de la pop culture digitale, plus innocente aussi puisqu'elle a précédé, et de très loin, tout le tintouin identitaire autour des créatures virtuelles profilées pour conquérir (là où Pac-Man compte bien d'avantage sur son gameplay