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Libération
Critique

Rayman, la preuve par 3

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publié le 28 février 2003 à 22h47

Un gros nez, pas de bras, ni de jambes, mais deux mains et deux pieds qui virevoltent dans les airs. Cette courte description suffit à n'importe quel joueur pour reconnaître le personnage emblématique d'Ubi Soft, Rayman. De retour dans le très attendu Rayman 3 Hoodlum Havoc, il doit aujourd'hui défendre le monde contre André, machiavélique Lums noir, sorte de méchante mouche poilue. Pour ce troisième opus, Ubi Soft ne s'est pas contenté d'une simple suite sans saveur. Et pour cause, depuis huit ans maintenant, Rayman est un jackpot pour l'éditeur hexagonal (lire ci-dessous). Cette superproduction, au final très réussie, a débuté en octobre 1999. Sept millions d'euros investis, plus de 50 personnes travaillant sur ce projet et, à l'arrivée, une sortie commune et quasi simultanée sur les cinq plates-formes de jeu du moment (PS2, Xbox, GameCube, GBA et PC). «L'adaptation sur tous les supports n'a pas été évidente, se souvient Ahmed Boukhelifa, le chef de projet de Rayman 3. Nous avons vraiment optimisé la version PS2, qui est notre support de base. Du coup, les autres consoles, plus puissantes sur le papier, ont quand même nécessité beaucoup de développements spécifiques. Au final, les versions sont quasiment identiques.»

Si la dimension technique a clairement monopolisé une grande partie des moyens, la création de l'univers original de ce troisième épisode n'a pas été non plus une sinécure. L'équipe devait également faire face à une contrainte particulière : Michel Ancel, le pa