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Libération
Critique

Des raretés bon marché

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publié le 14 mars 2003 à 22h03

Des produits prestigieux au prix du bac à soldes. C'est le pari de DVDY, un éditeur britannique spécialisé dans les produits «budget» (entendre : les fonds de tiroirs et autres séries Z), qui se lance dans les films d'auteurs et les classiques. L'offre est alléchante, d'autant que les premiers titres proposés sont des raretés. Mais, à moins de six euros le disque, il ne faut pas s'attendre à l'édition collector du siècle : le packaging est certes élégant mais les informations sur les jaquettes imprécises, les bonus inexistants et les copies d'une qualité très aléatoire. Prenons le coffret consacré à l'acteur Peter Cushing: la Chair du diable et le Train des épouvantes sont en bon état, mais le Vampire à soif souffre d'un terrible manque de contraste dans ses séquences de clair-obscur et l'Ile de la terreur est massacrée par des images floues aux couleurs délavées. Même problème pour les trois films en noir et blanc du coffret Polanski : des arrière-plans qui vibrent, des rayures et des taches au kilo, des contrastes fluctuant suivant les scènes. Reste le coffret Welles, une vraie curiosité dont l'intérêt compense ses regrettables défauts techniques (Dossier secret, alias Monsieur Arkadin présenté seulement en VF). On y retrouve un étrange film fantastique de Harry Kümel avec Orson Welles en adepte de la magie noire (Malpertuis), et la non moins curieuse série documentaire tournée par Welles dans les années 50. Des «reportages» exotiques en Europe dans lesquels le cinéaste-ac