Qu'il s'agisse d'écrabouiller sous ses grosses pattes des êtres minuscules qui vaquaient tranquillement à leurs occupations (Laputa, de Guil laume Stagnaro) ou de chanter à gorge déployée sous la dou che (Installation vocalchimique évolutive d'André Minvielle), le public s'est prêté au jeu sans se faire prier. Intuitives, ludiques, accessibles, et pleines d'humour, les installations présentées dans le cadre du festival Monik n'avaient rien d'intimidant malgré leurs pompeux intitulés.
Créée spécialement pour le festival, l'Installation vocalchimiste évolutive est née d'une collaboration entre le poète-chanteur et improvisateur vocal André Minvielle et les musiciens compositeurs de la SAM (Structure d'action musicale) en résidence à Odyssud. «Evolutive parce que le développement de cette installation passe par toutes les particules de vos participations imaginatives et de toutes les savoureuses vocalises que chacun pourra y amener.» Pour participer, ce n'est pas compliqué, il suffit de pousser la chansonnette, de tourner des boutons, de frapper dans les mains, de tambouriner sur une table, de dire des insanités devant une glace : Tadidou didam, vrop, schlurp et autre smac balabang. Les voix des participants sont entendues, enregistrées et triturées par des dispositifs de transformations électro-acoustiques et algorithmiques mis au point par les compositeurs de la SAM.
Déclinée en quatre modules, l'installation, qui met l'utilisateur dans des situations à la fois familières et si