Le polar mafieux de Sam Mendes et son casting plaqué or (Tom Hanks, Paul Newman, Jude Law) est l'une des sorties poids lourds du marché vidéo en ce début d'année. Si le film, plombé par le pathos et l'académisme, est très en dessous d'American Beauty (le coup d'essai-coup de maître de Mendes), on attendait beaucoup de son passage en DVD : n'est-il pas supervisé par Mark Rowen, responsable des éditions de Gladiator et de Presque célèbre, deux des plus beaux DVD réalisés par les majors hollywoodiennes ? D'où la petite déception engendrée par les bonus, un peu légers pour un film aussi «produit» (décors, reconstitutions historiques, etc.) que les Sentiers de la perdition. Aucune utilisation, par exemple, de la splendide bande dessinée de Max Allan Collins et Richard Piers-Rayner (éd. Delcourt) qui a inspiré le scénario. «Le film, se justifie Mark Rowen, est si différent du roman graphique (sic) que nous n'avons pas voulu inclure des comparaisons entre les séquences, le story-board et les planches. Et il n'a pas besoin d'autant d'explications techniques qu'une superproduction à effets spéciaux comme Minority Report de Spielberg (autre «production» Rowen, qui sort le 2 avril, ndlr). Nous avons concentré les bonus sur Mendes, qui a enregistré un commentaire audio très riche et a accepté d'analyser onze scènes coupées.» Le plus important, pour Mark Rowen, était de réussir le master pour «restituer toutes les nuances de la photographie de Conrad Hall. Je suis fier que ce chef op
Critique
Les Sentiers de la perdition
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par Samuel DOUHAIRE
publié le 14 mars 2003 à 22h03
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