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Libération

Villa du Serpent

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publié le 14 avril 2003 à 22h47

La voiture de Marc avait crissé sur le gravier, et on avait traversé la villa du Serpent jusqu'au jardin où Olivier, Alex et d'autres amis brunchaient sous le soleil, au son du dernier Carl Craig. Le frère d'Olivier marchait le long de la piscine, et comme portés par le battement cardiaque de Tempovision, on faisait la liste des clubs fermés par la police ­ Folies Pigalle, le 287 ­, des stars croisées : Marilyn Manson annonçant la sortie de son nouvel album au Pink Paradise à Jean Paul Gaultier qui papote avec une top du passé, Jean-Claude Jitrois venu avec Yann, Benjamin Galopin débarquant juste à temps pour le clip sur grand écran, et draguer avec Samuel en make-up gothique, Arnaud, le nouveau pote de Philippe Baldini, qui pratique le kung-fu. On se souvenait encore des mannequins dans un enclos, et de Gaspar Noé faisant un signe depuis le bar du balcon. Puis encore de lofts ­ celui de Jacques Shu et de Jean-Yves Lefur où on croisait Karen Mulder ; d'avenues désertes ­ le boulevard Haussmann que descendait Eddie Barclay autour de minuit, superbe en costume marine rayure tennis et charentaises, au bras de deux jolies femmes. De suites d'hôtels, où Abel Ferrara, à Paris pour un hommage rendu à la Cinémathèque, chante Norwegian Wood des Beatles et Beast Of Burden des Stones à la guitare sèche, entouré de son avocat, de Paul Steinitz et Dolorès Chaplin. Avant que Gregory et Sarah Steinitz, qui viennent d'ouvrir le Querelle rue Quincampoix, ne débarquent escortés de Fabrice Dep