L'underground new-yorkais refait surface. Après sa présentation glamoureuse au Festival de Cannes en copies neuves, puis sa réédition en salles, la trilogie culte de Paul Morrissey produite par Andy Warhol est aujourd'hui disponible en DVD dans une édition aussi riche que les films étaient fauchés. Il est d'ailleurs ironique de redécouvrir Flesh, Trash et Heat dans des copies «restaurées», alors que ces comédies libertaires puisent une large part de leur charme transgressif dans leur image sale et leur aspect bricolé en parfaite adéquation avec leurs sujets Joe Dalessandro incarnant successivement un prostitué marié à une bisexuelle, un junkie impuissant et une ex-star de télé devenue gigolo.
Contexte culturel. Le grand mérite de ce coffret est de replacer les films de Morrissey dans le bouillonnant contexte culturel qui les a vus et faits naître : à savoir la Factory d'Andy Warhol et, au-delà, le New York underground des années 60 et 70. Parmi les documentaires inédits proposés dans les cinq heures de bonus, on remarquera ainsi une étude poussée de «la mode Factory» et de sa contribution au look arty («la négligence vestimentaire poussée jusqu'à l'élégance», dixit Olivier Saillard, directeur du musée de la Mode).
Images sautantes. Les bonus rendent également un large hommage à Jonas Mekas, le pape du cinéma indépendant américain, qui a exercé une grande influence sur Morrissey. On peut ainsi découvrir Scenes from the Life of Andy Warhol, le journal intime filmé tout en