Menu
Libération

Grand Prix

Article réservé aux abonnés
publié le 28 avril 2003 à 23h02

Patrick Stale était dans la capitale, et ne voulait à aucun prix manquer la première édition du nouveau grand prix annuel de karting, organisé par le label Set d'Ivan Smagghe et Fred Agostini, mettant en compétition les meilleures écuries hexagonales de musique électronique. L'événement avait lieu samedi soir au S-Kart, avenue du Président-Wilson à la Plaine-Saint-Denis, où l'on n'était pas retourné depuis la glorieuse époque des raves de Soma et des NRV. On racontait à Patrick comment, retrouvée la légèreté d'un papillon à l'aube, le Casanova des Blocs Opératoires s'y était souvent laissé surprendre à regarder, fasciné, décoller les avions. Puis on pénétrait dans l'immense hangar résonnant d'un vieux Depeche Mode. On tombait aussitôt sur quelques Fabrice (Lamy, Desprez), et après avoir emprunté une rampe, sur Nikola Acin. Il se tenait au bout d'une bretelle latérale un peu désertée du circuit, et attendait, hypnotisé par l'approche des vrombissements, le passage éclair des bolides le connectant aussitôt au monde humide de ses rêves rock and roll. Patrick Stale décidait de changer de point de vue, enlaçant une blonde par la taille ; on en profitait pour saluer Ariel Wizman, bandana quadrillé façon Formule Un, porté à la Yves Adrien, et marques du rouge à lèvres d'une fan sur la joue. On le félicitait sans réserves pour l'élégance et l'intelligence de ses réponses, sur France 3, face à un Philippe Labro peu convaincu par sa défense de l'oralité, visiblement déterminé à lui fa