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Libération
Critique

Tirs et dragons

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publié le 9 mai 2003 à 22h57

Panzer Dragoon Orta (PDO) est considéré, sans doute à juste titre, comme le jeu le plus impressionnant graphiquement sur Xbox et, par conséquent, sur l'ensemble des consoles de salon. Ce statut, subjectif et souvent revendiqué, est rarement conservé plus de deux mois. Dans le cas de PDO, ce titre honorifique est d'autant plus intéressant que le concept même est vieux comme le jeu vidéo lui-même. On peut en effet placer dans cette catégorie le tout premier jeu programmé, le légendaire Space War de Steve Russel. C'était au MIT, en 1962.

Dextérité. Comme dans tout bon «shoot' em up», le joueur contrôle un avatar (ici un dragon, le plus souvent un vaisseau spatial, un avion ou un simple soldat) sur lequel fondent des vilains affreux par centaines. Il faut alors éviter les projectiles, puis user de sa dextérité et de l'arsenal à sa disposition pour les envoyer ad patres. Historiquement, le «shoot them up» se pratique en deux dimensions (l'avatar du joueur est en bas de l'écran et le décor défile verticalement), les titres cultes étant par exemple 1942 (NES, 1984) et le beaucoup plus récent Ikagura (Dreamcast, 2002, prochainement sur GameCube).

PDO, lui, est bien sûr en trois dimensions, avec tout ce qu'il faut de polygones. La filiation avec ses ancêtres saute pourtant aux yeux. Le joueur n'a en effet qu'un contrôle restreint sur la trajectoire réelle de son dragon, et celui-ci réagit comme s'il était dans un couloir. Les ennemis arrivent de manière plus ou moins ordonnée, par vagu