Une console de poche Sony ? C'est évidemment l'événement industriel majeur qui aura dominé le récent salon E3. Evénement industriel mais pas encore ludique : l'annonce par la multinationale de la sortie, fin 2004, d'une console portable baptisée PSP n'est pour l'instant accompagnée d'aucune promesse précise en termes de contenu, ni d'ailleurs de contenant apparent : si on connaît certaines, et très alléchantes, spécifications de la machine, on n'a pas encore vu la moindre image de son look ou de ses jeux.
La nouvelle doit donc s'apprécier d'abord sur le plan de la pure stratégie. Et il est vrai que, de ce point de vue, elle fait bobo. Dans le grand bordel concurrentiel du secteur, elle présente même une certaine élégance intellectuelle et machiavélique. Que nous dit, en l'état, cette nouvelle ?
Premièrement, que la compagnie Sony croit dur comme fer à l'avenir du jeu vidéo, pour le monde et donc avant tout pour elle-même. C'est actuellement le département qui lui rapporte le plus de bénéfices, loin devant le cinéma ou la musique, et cela va probablement durer. A la fois constructeur et éditeur, Sony investit avec un grand sérieux dans toutes les niches de la profession, envisagées comme autant de couveuses à futurs profits. Cela donne des tactiques très diverses mais complémentaires, comme la mise en service du on-line de la PS2 avec un Socom Navy Seals au gameplay réputé très audacieux et, parallèlement, le lancement du très expérimental Eye Toy (webcam à jouer bientôt sur vo