Dès les premières minutes, on comprend qu'il va être très difficile de s'arracher à l'emprise de Midnight Club 2. Au volant d'une vilaine bagnole, il s'agit de sillonner les rues presque désertes de Los Angeles pour défier un de ces prédateurs nocturnes qui composent le Midnight Club. Cette association très particulière réunit un nombre considérable de crétins, sur deux ou quatre roues, passant le plus sombre de leurs nuits à se courser à travers la ville. Avant de débusquer son futur adversaire, il est possible, sans aucune limite de temps, d'arpenter chaque rue, chaque carrefour, chaque highway. Des vitrines volent en éclat quand on leur rentre dedans, des piétons bondissent sur les trottoirs, d'autres passent sous les roues, des boîtes aux lettres explosent sous les impacts, les parcmètres crachent leurs pièces de monnaie... Ainsi une ou deux heures de balade sauvage suffisent à peine pour explorer tous les recoins de la métropole. Ce décalage en rappelle un autre : celui de GTA 3 ou de Vice City, titres phares du même studio Rock Star. Là aussi, il était permis, et même largement suggéré, de ne pas suivre obstinément le scénario très élaboré du jeu. Une invitation à la procrastination inédite qui conférait aux jeux une sensation de liberté plutôt salutaire. C'est cette même sensation qui domine.
Pour autant, Midnight Club 2 est un titre dirigiste, conduisant le joueur dans une logique de progression avec, à chaque course remportée, le déblocage d'un nouveau véhicule, touj