Danny et Oxide Pang sont nés en 1965, ils sont thaïlandais et jumeaux. Leur cinéma occupe une place de choix dans la mémoire des festivaliers qui ont eu la chance de découvrir leurs deux films clés, Bangkok Dangerous et The Eye, qui sortent enfin en salles, respectivement le 16 juillet et le 27 août. Il faut souligner, pour expliquer leur présence ici, que Danny et Oxide n'ont pas attendu cette reconnaissance tardive pour enchaîner les films et pour en réaliser en solo.
CTV, l'audacieux éditeur de DVD asiatiques inédits, surfe sur la vague d'un été particulièrement Pang pour pousser dans les bacs Bangkok Haunted : un opus rassemblant trois fictions fantastiques thaïlandaises, les deux premières ayant été réalisées par l'inconnu Pisuth Praesaengeam et la dernière par Oxide Pang. Bangkok Haunted fonctionne selon la règle du narrateur installé dans un fauteuil rouge : dans un bar, trois filles (se) racontent des histoires. On commence par le merveilleux traditionnel de la Légende du tambour, on continue avec l'érotico-kitsch Femme à la magie noire, et cela se clôt avec le polar Revanche. Oxide, qui a pris soin de réaliser sa partie avec l'appui d'un conseiller en médecine légale, explique dans le making of que la force de son film repose avant tout sur les décors. Il révèle ainsi que, pour la scène d'autopsie, il a utilisé un vrai cadavre dans une authentique salle de dissection. Avis aux amateurs.
Au résultat, si on est loin de la fulgurante beauté de Bangkok Dangerous et de The