«Hi» comme bonjour, «Hi» comme e-monde, «Hi» comme disent les Japonais pour désigner les taches qui ornent le dos de certains poissons... Voilà pour mettre quelques points sur le «i» de ce nom d'hôtel. Les propriétaires, Patrick Elouarghi et Philippe Chapelet, qui avaient déjà ouvert à Paris l'Epicerie du monde, puis restauré le château-hôtel de Tremblay, refusaient d'appliquer la recette du «design hôtel» si déclinée. «On voulait un hôtel qui renouvelle les codes et s'affranchisse des lieux communs du luxe. Et qui soit en interaction avec la ville et la culture contemporaine.» On trouve un Hi Books, bibliothèque en libre service, des programmations de films, de vidéos, de mini-actions artistiques. Le label F Communications signe l'ambiance musicale et organise des concerts techno. C'est surtout en choisissant la designer Matali Crasset qu'ils ont réussi leur pari. «Car elle propose un mobilier non décoratif, attaché à la fonction et à l'expérimentation. La vie a changé, et pas les chambres !», expliquent-ils.
Donc, au Hi, pas de surenchère décorative, ni de chambres à thème, ni d'ambiance cinématographique, ni de faux futurisme, ni de Disney-Landeries. Contrairement au Pelican à Miami, au Paramount à New York, au Myhotel à Londres... où le mobilier «design» est presque utilisé comme un style. «Chacun doit être acteur, loin des espaces dominés par la décoration où chaque élément n'a qu'une place et un rôle», explique Matali Crasset. En plantant un super WC-trône au milieu d'u