Les meilleures choses ont une fin ou plutôt, c'est l'inverse qu'il faudrait dire : c'est parce qu'elles ont une fin qu'il y a des bonnes choses et l'une des meilleures en matière de clubbing à Paris a été KABP, soirée qui fête, ce samedi sa fin. A l'initiative d'une bande de garçons groupés sous le nom de RAVI, avait commencé, il y a plus de trois ans, un rendez-vous bimestriel aux initiales emblématiques («Knowledge, Attitudes, Beliefs, Party», dérivés du vocabulaire de l'enquête sur l'évolution des comportements, pratiques, croyances et connaissances face au sida), d'abord alternatif aux grosses parties gay rapporteuses de blé et voulu comme un cocktail de toutes les sexualités. Le comparatif était vite tombé, remplacé par un superlatif. Tout était très-très-très bien, depuis le carton d'invitation (toujours envoyé en retard) et son texte-fleuve, le talc répandu sur le sol à l'orée de la soirée, la lampe empruntée en dernière seconde pour éclairer le DJ, le dynamitage systématique de la séparation entre «VIP» et «les autres» par l'ouverture à tous et toutes de l'espace backstage, les boissons pas cher et l'eau à volonté, Patrick Vidal officiant aux platines et le reste de l'équipe, Philippe, Christophe, Didier, Robert, Michel, Fabien en hôtesses partageuses qui vous convainquaient aisément que c'était votre soirée, que tout ce monde autour de vous, c'étaient vos ami(e)s. Tous.
On se souviendra peut-être de Miss Honey Dijon mettant le feu à la KABP d'après le 11 septembre 20