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Libération
Critique

Colline ardente

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publié le 31 juillet 2003 à 0h28

Mont-de-Marsan envoyé spécial

Sans aller jusqu'à parler de miracle, on retiendra tout de même qu'il y a encore quelques mois, le Festival des collines était mort et enterré. Or le voici qui surgit à nouveau, au mitan de l'été. Récapitulons : initié par Contact Sud Musique, une petite association nichée à Montferrat ­ un village de l'arrière-pays varois ­, le festival voit le jour à la fin des années 1990. Le concept initial est itinérant. Il consiste à investir plusieurs bourgs provençaux durant les mois de juillet et d'août, avec une programmation qui varie au gré des dates. L'idée sous-jacente étant de démontrer que, dans ce si lumineux coin de France, obscurci par les suffrages nationalistes et les mentalités type «Tartarin» taquiné par l'envie de confondre ado piercé et sanglier, il y a moyen de proposer une alternative culturelle à l'aïoli (communément aviné).

Donc Aram et sa bande retroussent les manches, rament pour trouver des sites accueillants et pourfendent les préjugés. Car l'autochtone cloîtré ­ et néanmoins capable de relayer les rumeurs les plus grotesques ­ ne fait pas en général le distinguo entre un festival musical responsable, muni de toutes les autorisations légales, et une free party techno synonyme à ses yeux de déchéance absolue. Bref, le Festival des collines commence tant bien que mal à faire son trou (organisation sérieuse, bons échos), lorsque les soucis prennent également un tour financier. Gravement déficitaire (notamment par rapport à l'organisat